Pour une éthique de la responsabilité

Publié le 23 Novembre 2020

Pour une éthique de la responsabilité

Proposition : être responsable c’est mettre en œuvre une éthique de la responsabilité qui permet de vivre une vie meilleure pour soi et pour les autres autour de soi.

INTRODUCTION :

En janvier dernier, j’ai planché sur ce que signifiait à mes yeux donner du sens à sa vie. J’avais indiqué dans ma planche précédente, qu’il n’y a qu’une seule question à se poser : suis-je satisfait. De la réponse à cette question découle une cascade d’actions à engager pour prendre le bon chemin. Cependant, entre le moment où je me pose cette question et celui où j’entreprends, il y a celui de la prise en main de soi même pour avancer dans la direction qui nous semble la bonne. Cette aptitude à se prendre en main, c’est l’exercice même de notre responsabilité. Sans elle, nous subissons ce qui nous arrive, victime de ce que les autres font de nous, coupable de nos choix, condamnés pour nos échecs. Je dis aptitude parce qu’il faut se rendre capable de responsabilité. Mais en vérité, c’est plus que ça : la responsabilité est une vertu. Une vertu dans le sens que Socrate et Platon lui donnaient, cad la capacité de vivre un certain nombre de principes et de valeurs dans la vie quotidienne dont la pratique permet de mener une vie morale. En bref, être responsable, c’est agir en conformité avec ce qu'on pense. Et si être responsable est une vertu qui permet de vivre un certain nombre de principes et de valeurs, quels sont ces principes et ces valeurs ?

C’est ma proposition pour vous. Je vous propose d’aller vers une éthique de la responsabilité. Cette éthique est une des lumières susceptible d’éclairer notre chemin, pour une vie qui a du sens et qui vaut la peine d’être vécue.

  1. Qu’est-ce qu’être responsable ?
    1. Quelle responsabilité : la responsabilité morale

Il existe la responsabilité civile, pénale, politique, administrative, et d’autres encore. Elles engagent les individus devant une autorité qui leur demande de rendre compte de leurs actions, leurs paroles, leurs attitudes.

Mais la responsabilité dont je vous parle aujourd’hui, c’est la responsabilité morale. Celle qui nous engage auprès des personnes qui nous entourent dans un cercle plus ou moins large, mais surtout qui nous engage vis-à-vis de nous-mêmes.

 

->  écoute de jacques Salomé

Jacques Salomé nous explique, pour ce qui est de la responsabilité morale, que c’est assumer ses actes dans les moyens employés et aux conséquences qui en découlent

Je suis partie prenante de ce qui m’arrive, de ce que je vis

Salomé utilise le verbe « SE responsabiliser », c’est plus qu’être responsable », c’est, comme il le dit « être conscient par soi-même en prise directe avec un système de valeur de l’impact d’un acte, d’une parole, d’une conduite ». Être responsable, c’est devoir répondre de nos actes et de leurs conséquences, avoir, le cas échéant, à rendre des comptes. Se responsabiliser, c’est se mettre face à soi-même et se rendre compte à soi- même.

Le Larousse nous donne un faisceau de signification au terme responsabilité avec d’une part un sens disons positif et un sens disons négatif.

  • Fait d'être responsable d'une fonction
    • Fonction qui donne des pouvoirs de décision, mais implique que l'on en rende compte (surtout pluriel) : Avoir des responsabilités dans un syndicat.
    • Obligation ou nécessité morale de se porter garant de ses actions ou de celles des autres
    • Fait    pour    quelque   chose    d'être    la    cause,    l'origine   d'un   dommage : La responsabilité de l'alcool dans beaucoup d'accidents.

 

C’est sous l’auspice de la morale que je parle de responsabilité. Il ne s’agit ni ne faute ni d’erreur qui pointent un échec, mais bien d’une valeur positive qui vise la grandeur morale de l’homme.

Sur le plan étymologique, l’adjectif « responsable » vient du latin « respondere», qui signifie répondre. D’ailleurs, ne dit-on pas « répondre de ses actes ». Or, une réponse procède d’une question. Cette question pourrait être : en quoi ce que vous avez fait est juste ?

Mais alors au sens moral, deux questions se posent : de quoi  sommes-nous  responsables ? Et envers qui sommes-nous responsables ?

De quoi sommes-nous responsables ? : Nous sommes responsables de nos décisions, de nos actes, de nos paroles et de notre conduite. Cela veut dire que tout que nous sommes amenés à faire dans notre vie tombe sous le coup de notre responsabilité personnelle. Être responsable, c’est assumer tout cela, mais c’est aussi assumer les conséquences de nos actes, de nos paroles et de notre conduite.

Envers qui sommes-nous responsables ? : Je dirais que nous sommes responsables face à tout ce ou tous ceux qu’on prend en charge d’une façon ou d’une autre. « Tu m’as apprivoisé, dit le renard au Petit Prince, tu es donc responsable de moi. » Sont donc concernés les gens qui vivent autour de nous, dans le monde privé ou dans la sphère professionnelle. Au travail, nous prenons en charge des dossiers, des projets, qui impliquent des personnes ou des équipes. Nous sommes aussi responsables de nos actions, de nos décisions, de notre comportement dans la collectivité ou dans le monde. C’est Gandhi qui disait « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ! » Si on veut dire que nous sommes maitres de nos décisions et que celles-ci ont un impact sur notre monde, on peut difficilement être plus clair. De notre façon d’éduquer nos enfants, nous sommes responsables, de la qualité de nos relations amicales, nous sommes responsables. En Loge, nous sommes avons des responsabilités. On dit souvent de la franc-maçonnerie que c’est une auberge espagnole, qu’on y trouve ce qu’on y apporte. Nous sommes donc responsables de ce que nous apportons à la Loge. En réalité, pas un seul aspect de notre vie sociale, professionnelle, civique ou philosophique n’échappe à ce principe de responsabilité.

Mais au final, le premier à qui on doit rendre des comptes, ne serait-ce pas soi-même ? Ne sommes-nous pas la première autorité à qui nous devons rendre compte ? Le dictionnaire de l’Académie rappelle que le responsable est celui qui est réfléchi, sérieux, qui prend en considération ses actes. Réfléchie, telle est l’image de celui qui s’interroge devant son miroir en voulant savoir si ce qu’il fait, a fait ou va faire est bon. Bon pour lui et bon pour les autres.

Et quand on en vient à se demander ce qui est bon, ce qui est mauvais, juste ou injuste alors on se pose la question du cadre dans lequel une éthique de la responsabilité peut se construire.

  1. Une éthique de la responsabilité

Une éthique un système de valeurs liées entre elles et qui sont autant d’objectifs à atteindre. Quelles valeurs pourraient constituer une éthique de la responsabilité ?

Voici celles qui me semblent incontournables. Je compte sur vous pour la compléter ou la commenter. Vous serez responsables de vos propositions, mais jamais coupables de les avoir faites !

En trichant un peu et en regroupant certaines valeurs, mais j’assume, je suis arrivé à 7 points essentiels.

  1. La Liberté : La principale condition de la responsabilité morale est la liberté, c'est-à- dire le fait de pouvoir agir librement, d'être soi-même la cause de ses actions, sans quoi ce serait à cette cause qu'incomberait la responsabilité. Cette question de la liberté   d'action   de   l'individu   et   de   la    responsabilité    morale    fait    l'objet d'un débat philosophique pour savoir si elle est compatible avec le déterminisme dans les actions humaines. Toujours est-il, je lisais quelqu’un qui disait que la vie est un enchainement de carrefours. Que le fait de prendre telle ou telle direction est peut-être un déterminisme humain, il n’empêche que le choix s’offre à nous et que nous choisissons une option parmi plusieurs. Sans choix (ou illusion de choix) initial, il n’y a pas de responsabilité à prendre ni de décision à assumer. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Responsabilite_morale.htm Je crois qu’on ne pense pas suffisamment à articuler la liberté avec la notion de responsabilité. J’y vois un problème fondamental de notre société occidentale actuelle qui est l’éloignement de la notion de droits et de devoirs. Notre société actuelle a tendance à dissocier nos droits de nos devoirs. Or c’est bien les deux qui constituent le pacte social, ou le contrat social, comme dirait Rousseau. Liberté sans responsabilité, c’est les droits sans les devoirs.
  1. La conscience : c’est le deuxième maillon de mon éthique de la responsabilité. Pour assumer un choix, il faut qu’il soit conscient, réfléchi, pensé. Car nous sommes responsables d’actes, paroles et comportements, mais aussi de leurs conséquences. Nous devons donc considérer nos décisions à prendre sous l’angle des moyens à mettre en œuvre mais aussi des conséquences prévisibles à attendre. Chérie Scott- Carter explique que le ressentiment [exemple Tante François] et la colère [violences éducatives] sont deux freins importants à la responsabilité car ils provoquent des blocages inconscients qui posent un voile translucide dans notre processus de réflexion et qui nous empêche donc d’avoir des idées lucides. La résignation, ou la résilience comme dirait le fameux Boris Cyrulnik, est le moyen de dépasser ce ressentiment et cette colère en les conscientisant avant de les prendre à bras le corps pour les assumer et les dépasser. C’est reconnaître le mal qui nous a été fait et se responsabiliser pour s’en dépatouiller.
  2. Engagement : l’engagement est une façon d’être proactif dans la mise en œuvre de nos décisions. Si nous sommes responsables de nos choix, nous sommes aussi responsables des moyens que nous mettons en œuvre. Je vous renvoie à la très bonne planche de notre Frère Jérôme pour avoir une vision plus complète de ce  qu’est l’engagement, mais pour faire court, c’est une sorte de contrat qui nous lie à ce pour quoi et pour qui nous nous lançons dans un projet, une action, une activité ou encore un groupe. C’est cet engagement qui fait que nous prenons les choses en main activement pour entreprendre les décisions engagées.
  3. Courage et volonté : Nelson Mandela a déclaré « J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à la vaincre. ». C’est pas faux, comme dirait l’autre. Le courage est donc la force morale qui nous fait dépasser la peur du jugement et de la critique que peut provoquer la prise de responsabilité. Le courage, c’est aussi de résister à la lâcheté. Je dirais de la lâcheté que c’est un manque de force morale. C’est la couardise qui nous fait rejeter notre responsabilité sur  les autres, qui nous fait trouver des prétextes et des excuses pour ne pas faire. Prendre ses responsabilités est difficile et demande du courage en particulier quand on doit faire face à la mauvaise foi ou la mauvaise volonté. Mais c’est aussi, et peut-être surtout, le courage de nous positionner face à notre propre miroir pour faire face à nos vérités, sans complaisance. Onfray propose d’ailleurs d’avoir l’examen de conscience quotidien, avant le coucher. Pas à la mode du confessionnal, mais dans l’optique d’examiner sa conscience, de reconnaitre nos actions bonnes mais aussi nos difficultés pour les assumer et s’engager vers une amélioration de soi.
  1. La dignité : la dignité, en tant que sentiment qu’on peut avoir de notre propre valeur est une conséquence positive de la prise de responsabilité dans la mesure où on se sent plus grand, fier d’accomplir et d’assumer nos actions. C’est cette dignité qu’on peut s’accorder nous donne une meilleure image de nous-mêmes et ça peut fortement contribuer à nous donner l’appétence de continuer sur la voix de cette éthique.
  2. Empathie, bienveillance : nos actions, nos comportements et nos attitudes ont des conséquences sur les personnes qui nous entourent. Nous avons donc le devoir de réfléchir avant de parler, de peser nos décisions, d’anticiper les conséquences de nos actes et donc. C’est pourquoi faire preuve d’empathie en adoptant les perspectives des personnes concernées est un moyen qui renforce notre responsabilité en tant que pouvoir d’action. Faire preuve de bienveillance, c’est-à-dire avoir une attitude exigeante et encourageante, renforce également notre prise de responsabilité en ce sens qu’elle justifie la mesure des actions entreprises auprès des personnes impliquées par les prises de décisions.
  3. Exemplarité et cohérence : la définition d’une certaine liberté pourrait être « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’il te fut fait ». On pourrait y ajouter :

« Mais aussi fais aux autres ce que tu voudrais qu’il te fut fait. » Être exemplaire, oui, mais pour qui ? Être un exemple pour vous tous ? Pour mes enfants ? Pour mes élèves ? Ce serait faire preuve de vanité mal placée. Pour pouvoir me regarder dans le miroir sans devoir en détourner les yeux de honte, je dois me demander si je suis  un exemple à suivre par moi-même. Dans un raisonnement, on utilise un exemple pour illustrer une idée. Dans la vie, l’exemple est la traduction en acte de ce qui motive mes actions. L’exemple est donc le reflet visible de mes valeurs, la partie visible de l’iceberg. Et vivre en accord avec nos principes, c’est agir pour que nos actions, nos paroles et nos comportements aillent dans le même sens. La cohérence, c’est le lien qui permet d’accorder, de lier les actions, les paroles et les attitudes sans contradiction, ou le moins possible en tout cas. Nous avons une obligation de moyens à mettre en œuvre pour réussir à se rapprocher de ce but, mais les résultats ne sont pas immédiats. On peut faire preuve d’incohérence parfois, agir en contradiction avec nos valeurs. Mais ce qui compte le plus, c’est avant tout de le reconnaitre, de prendre notre responsabilité et de persévérer. Rappelons-nous de ce sigle cinglant qui nous interroge : VITRIOL : « Visite l’intérieur de la Terre, en rectifiant tu découvriras la Pierre Cachée. »

  1. Comment exercer une éthique de la responsabilité en tant qu’homme et FM?

Donc, liberté, conscience, engagement, courage et volonté, dignité, empathie et bienveillance, exemplarité et cohérence constituent, à mes yeux, cette constellation de valeurs qui rend la responsabilité possible. Voici donc pour le cadre de cette éthique de la responsabilité. Maintenant, c’est bien beau tout ça, mais comment on fait ?

Nous ne naissons pas responsables, nous le devenons. Nous sommes formés à la responsabilité, par nos parents, l’école, le monde du travail. Mais pourtant, mon sentiment est que cette responsabilité à laquelle on nous forme ne vise qu’à être capable de vivre ensemble. Ce n’est pas rien, vous me direz. Pour autant, je pense qu’il faut aller plus loin.

Dans les jeux vidéo ou les jeux de rôle, les épreuves qu’on vit n’ont au final qu’un seul objectif : nous rendre plus fort et plus habile pour vaincre le boss final. C’est quand on a vaincu ce boss final qu’on devient maître du jeu, et pour le sujet qui nous intéresse ce midi, il s’agit de devenir maitre de son propre jeu, de notre propre vie et donc ce boss final à combattre, il n’est rien d’autre que nous-mêmes.

Devenir un maitre maçon est-ce que ce n’est pas ça, finalement ? Maitriser les outils, les symboles, autant de valeurs en quelque sorte qui nous font devenir maitre d’œuvre de notre édifice, de notre temple intérieur, de notre vie, quoi. Cette éthique de la responsabilité est un ensemble d’outils qui m’aident à maitriser ma construction. Ce n’est un seul des rayons du magasin de bricolage mes FF, je n’ai pas la panoplie complète de chez OBI, mais petit à petit, l’ouvrier s’équipe. Alors comment exercer ces valeurs pour les faire grandir, au quotidien, en tant qu’homme et franc-maçon ?

    1. Humilité : “Humilité, fichue vertu ! Tu dis que tu l'as, tu ne l'as plus !” disait cette personne inconnue qui a eu l’humilité de ne pas se faire connaître. L’humilité est à la fois le contrepoison de l’orgueil comme le disait Voltaire, mais elle est délicate tellement elle disparait dès qu’on y fait appel. Le seul moyen de rester humble, est de ne pas dire qu’on l’est et de ne pas montrer qu’on ne l’est pas. L’humilité, c’est d’abord face à soi et de reconnaitre nos succès et nos difficultés pour ce qu’ils sont réellement. Être péremptoire et présomptueux nous éloigne ne nos objectifs. Il en va de même pour la pratique de la responsabilité.
    2. La méthode des petits pas : nos amis coréens disent que la perfection est un chemin, pas une fin. Et Paul Valéry disait aussi que perfectionner s’oppose à parfaire. N’ayons donc pas comme but cette perfection inatteignable qui ne cause que frustration et abattement. Autorisons-nous à n’être que moyens (au moins dans un premier temps !), mais ayons le souci de nous perfectionner. Nous avons le droit de ne pas réussir, et même le droit de rater. Ne pas chercher à être parfait nous aide à nous libérer du poids de l’exigence et à nous délivrer. Jean-Pierre serait d’accord avec moi pour dire que la pression, vaut mieux la boire que la subir. N’est-ce pas Stéphane ?
    3. L’exemplarité : je ne m’attarde pas sur ce point puisqu’il a été abordé plus haut. J’ajouterais seulement que, si nous ne devons pas chercher à être un exemple pour les autres, nous devons garder en tête que l’exemple que nous montrons, bon ou mauvais, peut influencer les autres.
    4. L’éducation : Je vous disais il y a quelques instants qu’on ne nait pas responsable mais qu’on est éduqué à la responsabilité. L’éducation, c’est d’abord celle qu’on donne et qu’on reçoit à la maison. En tant que parents responsables, c’est notre responsabilité de transmettre cette notion et cela commence par l’apprentissage des gestes simples quotidiens. Etre responsable de soi commence par être capable de se brosser les dents, s’habiller seul, traverser la rue, etc. Puis vient l’idée de se sentir responsable des autres, du mal qu’on peut leur causer et aussi du bien qu’on peut leur causer. On leur apprend donc à servir et desservir la table, à participer aux courses, à aider le petit frère ou la petite sœur. Tout cela revient à prendre de conscience de soi et de la place qu’on peut occuper dans notre premier cercle social, à savoir la famille. Puis on grandit, l’école élargit les horizons, et quand l’école remplit bien sa mission, elle participe aussi à l’éducation à la citoyenneté pour que le petit d’homme devienne un citoyen et qu’il soit conscient à la fois de sa valeur, de ses valeurs et qu’il puisse faire sa place dans la société. Le monde professionnel continuera de lui faire prendre son envol parce que l’école terminée, c’est sans béquille et sans filet. Parce que dans le cercle familial et scolaire, on apprend la responsabilité, mais dans notre vie d’adulte, on apprend à les prendre, nos responsabilités.

CONCLUSION

Par le biais de cette éthique de la responsabilité, il s’agit d’abord de mettre de la conscience dans notre vie. Mettre de la conscience dans notre vie, c’est commencer à en devenir le maître. Et quand nous devenons le capitaine de notre vaisseau, nous lui donnons forme et direction. Ce faisant, nous donnons du sens à notre vie. Et si vous permettez ce calembour : SENS sans CONSCIENCE n’est que ruine de l’âme.

C’est un projet de vie ambitieux que je vous présente ce midi. Cette éthique nous aidera peut-être à nous sentir co-responsables de nos vies. Avec le mérite de nous faire mutuellement entrer dans une spirale vertueuse dans laquelle nous pourrons développer la conscience et construire la confiance. La confiance est le pur métal qui unit les FF dans la chaine d’union et qui rend possible la fraternité. Et c’est de la confiance que procède la coopération. Être responsable, c’est essentiellement l’être face à soi-même. Mais tout ce que nous faisons a une conséquence sur les autres également. Ce midi, j’ai essayé de vous montrer, que prendre authentiquement ses responsabilités, c’est donner du sens à sa vie parce que c’est ce qui rend possible la confiance, c’est ce qui rend possible la coopération, et au final, c’est ce qui rend possible un monde où il fait meilleur vivre.

J’ai dit.

Pour une éthique de la responsabilité

Rédigé par FR2

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