Publié le 21 Février 2019

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Rédigé par jean françois

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Publié le 17 Février 2019

Le temps

Le VM maître de notre atelier, m’a passé commande d’une planche symbolique, à
la fin de l’année maçonnique 6018. Après quelques jours de réflexions et quelques
propositions formulées, notre choix s’est arrêté sur un symbole qui ne figure pas sur le
tableau de loge du temple et qui pourtant est très présent dans notre rituel et représenté
par le sablier dans le cabinet de réflexion : Le temps !


J’étais assis, je contemplais le Danube couler. Le soleil d’hiver inondait Budapest. Il y a
comme ça des instants magiques où le temps semble suspendu. Ce fleuve puissant
s’écoule comme le temps, immuablement. Quelques nuages au-dessus de ma tête se
reflètent dans ma montre, le temps passe si vite. Il fait beau ! Mais cette planche n’avance
pas, plus je réfléchis, plus il me semble qu’appréhender le temps est complexe. Je
regarde de nouveau ma montre :
* qu’est ce que je sais du temps, comment puis-je le définir ?
* pourquoi parler du temps?
* Le temps symbole maçonnique
* qu’est-ce que ce symbole nous apporte ?


1/ Qu’est-ce que le temps ?
Bon décidément, je n y arrive pas. Machinalement j’ouvre Wikipédia sur mon téléphone
portable : « Le temps est une notion [...] La somme des réponses ne suffit pas à dégager
un concept satisfaisant du temps […] Il n'existe pas de mesure du temps de la même
manière qu'il existe, par exemple, une mesure de la charge électrique. Dans ce qui suit, il
faudra comprendre « mesure de la durée » en lieu et place de mesure du temps ». Je
ferme Wikipédia. C’est vrai, autant j arrive bien à évaluer la durée : une année, un mois,
une journée, une heure, une minute, une seconde autant la notion même de temps ne va
pas de soi. Alors VM, on fait quoi on change le titre de la planche et on parle de la durée
plutôt que du temps ?
Arrivé chez moi, j’ouvre le dictionnaire Hachette : "Dimension de l’univers selon laquelle
semble s’ordonner la succession irréversible des phénomènes, le temps et l’espace", « le
mouvement et le temps sont relatifs l’un à l’autre » disait Pascal. Le mot temps peut définir
plusieurs notions : le temps en musique, mais aussi en conjugaison, en mécanique les
phases du cycle d'un moteur…Etc. Rassurez-vous il n’est pas dans mes intentions de
vous faire un inventaire exhaustif de toutes les manières d’appréhender la notion de
temps, le sujet est trop vaste, et je n’en aurais pas le temps. Parce que, dès que l’on veut
saisir la nature du temps, nous nous perdons dans un flou artistique, un brouillard très
secret, Etienne Klein écrit : « Si nous cherchons à circonscrire la nature du temps avec
des mots précis, d’abord , le temps s’acoquine avec plusieurs entrées dans le dictionnaire,
il s’éparpille en une multitude de renvois, il s’habille, se déguise en vagues synonymes :
durée, successions, changement, mouvements, météo etc… » Quatre pages dans le
grand Robert, pour essayer de comprendre le temps, se rendre compte que ce petit mot
occupe une place unique dans l’expression du langage courant : en littérature, en
philosophie, dans les sciences, dans la poésie, même dans les chansons populaires,
celles qui nous rappellent que la vie est brève, les amours éphémères et la mort certaine,
pour le cas où, distraits par trop de bonheur, nous l’aurions oublié.

Blaise Pascal considérait que le temps fait partie de ces notions évidentes, sur lesquelles
tout le monde s'entend assez, mais néanmoins indéfinissables. Ce sont les souvenirs, les
rêveries et le changement (comme le vieillissement) qui nous donnent l'idée que le temps
« a passé ». Il faut néanmoins distinguer, deux conceptions fondamentales du temps en
philosophie: le temps physique (mesuré par la montre, le calendrier, la chronologie,...) et le
temps vécu en notre conscience.


Les trois directions du temps vécu :
Le présent est au temps ce que le point est à la ligne géométrique. Il s'agit d'une interface,
d'une limite sans épaisseur, entre le passé et le futur. Ce présent atomique, coincé entre
un passé récent et un futur proche, est aussi le temps de la conscience. Le souvenir et la
préméditation n'appartiennent pas respectivement au passé et au futur mais au présent.
Ainsi, Saint Augustin distingue dans ses Confessions trois temps :
* Le présent du passé: la mémoire.
* Le présent du présent: la conscience actuelle ou l'intuition directe.
* Le présent du futur: l'attente.
Le passé est le temps de la nostalgie et de l'imaginaire (l'introduction « il était une fois... »
des contes) et nous en sommes le fruit. Le futur est au contraire à la fois le temps de
l'espérance, des projets, et de la crainte (les aléas imprévisibles de la vie, et la mort
prévisible).
Notons que le présent n'a de sens que par rapport au passé et au futur : ce que je fais et
ce que je suis a en effet sa source dans le passé et son embouchure dans le futur.
Après ces lectures, c’est une évidence, le concept de temps est indissociable de celui de
durée et donc de la distance parcourue, cependant cette dimension très contractuelle,
peut être ressentie de manière très différente dans certaines régions du globe :
Certains dictons apportent une autre vision de notre relation au temps. Je vous en donne
2 exemples, d’abord un proverbe Africain : « Les blancs ont la montre, nous nous avons
le temps » et un proverbe Géorgien « C’est le temps qui règne, pas les rois ».
Nous pouvons donc distinguer le temps psychologique, appelé aussi « durée », qui est
celui que l'on éprouve en soi-même, intime et indivisible; et le temps objectif, qui est celui
de la mesure du temps. Remarquons pour finir le caractère irréversible autant du temps
physique que du temps psychologique, ce qui lui confère un aspect tragique (la vieillesse
et surtout la mort qui se profile à l'horizon): d'où le besoin irrépressible de ne pas
« perdre » son temps, car un temps « perdu » l'est définitivement.


2/ Pourquoi parler du temps ?
Parce que « le temps est la matière première de notre vie ». Nous en sommes tous les
otages et si le temps est un grand professeur, malheureusement, il finit par tuer ses
élèves. Et comment penser le temps sans se remémorer quelques vers de Lamartine :


« Ô temps ! suspend ton vol, et vous,
heures propices ! Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices,
Des plus beaux de nos jours ! »

Le temps, nous rappelle combien notre vie est éphémère,
Voilà la meilleure des raisons de parler du temps : c’est que, même si nous pensons
dominer le temps avec notre technologie, inévitablement nous le subissons, et la notion
même de temps nous échappe. Dans un même temps, nous sommes capables d’effectuer
des opérations boursières à la nanoseconde près , et, en même temps (comme dirait un
président contemporain), nous concevons des projets pour enterrer des déchets
nucléaires dont la radioactivité va durer plusieurs milliers d’année. Pourtant personne n’est
réellement capable d’appréhender la nanoseconde, pas plus que le demi-cycle de vie de
nos déchets nucléaires de plutonium 242, avec 373 300 ans, ou de plutonium 244
(plusieurs millions d’années). Nous avons beaucoup de mal à saisir le temps dès qu’il
dépasse le siècle c'est-à-dire 3 générations ou grosso-modo la durée de notre propre
espérance de vie. Mais dès qu’il s’agit de parler de temps historique ou, encore plus,
géologique... là, nous perdons pied. Pensez le temps que met une montagne à se former
par exemple ! Pensez notre histoire : La terre est née il y a 4,5 milliards d années, les
premiers hominidés il y a 7 millions d années. L’humanité, c’est-à-dire sapiens, aurait
selon les dernières découvertes à peine 300 000 ans. Nous changeons ici carrément
d’échelle! La naissance de l’agriculture, c’était il y a 12 000 ans, de l écriture : 6000 ans.
Nous sommes des êtres qui pensons le temps, ce temps que je vois filer, symbolisé par
l’écoulement des eaux du Danube. Pourtant, si l'on y réfléchit, l’histoire de l’humanité est
brève. Tellement brève, que nous sommes dans le « timefulness ». Combien d’entre nous
disent ne pas avoir le temps? En fait, le temps est un choix entre différentes activités. « Je
n’ai pas le temps » peut se traduire par « je n’ai pas pris le temps ». Nous sommes
tellement pressés, tellement dans une société de l’impatience, que nous jouons, par
exemple, la musique de Bach 30% plus vite qu’il y a 50 ans, et que le président de la
première puissance du monde impose sa politique non seulement au travers du réseau
social instantané qu’est Twitter mais, en plus, en 240 caractères maximum, ce qui est bien
la preuve que l’instantané est privilégié dans ce monde par rapport à la réflexion. Non
seulement la vitesse de circulation de l’information a modifié notre rapport au temps mais,
en plus, il semble que nous souffrions d’une peur de l’avenir. Vous connaissez tous
l’horloge de l’apocalypse, cette notation faite par d’éminents scientifiques sur les risques
qu’encourt l’humanité? Si dans les années 1990 nous étions à 23h44, aujourd’hui elle
pointerait ses aiguilles, selon ces mêmes experts, sur 23h58.
Alors que l’homme a toujours essayé de se projeter, en se rêvant conquérant des avenirs
enchanteurs par le progrès, il semble que le futur se soit absenté de notre actualité. Le
futur ne fait plus rêver ! Avec la prise de conscience de notre place dans l’écosystème et
de la finitude de notre planète, le futur est devenu cauchemardesque : environnement
dégradé, pollution, risques pandémiques, intégrismes, attentats, surpopulation….
D’ailleurs, nous sommes en droit de nous demander si la montée des populismes et des
conservatismes ne sont pas les conséquences de ce besoin de se réfugier dans des
systèmes connus. Le « c’était mieux avant » l’a emporté sur l’espérance en un avenir
meilleur. L’avenir fait peur, alors vivons au présent et surtout ne changeons rien à nos
habitudes! En outre, la précarisation des travailleurs, conséquence de la société
ultralibérale, renforce l’incapacité de la population à se projeter dans l’avenir. On retrouve
là une des revendications des gilets jaunes : « quand on n'arrive pas à terminer ses fins de
mois, comment se projeter dans un avenir à 15 ans ? » La réalité du capitalisme que nous
vivons au travers du téléphone portable, des chaines d’info en continu, de la
surconsommation à crédit, de la connexion aux réseaux sociaux et du zapping permanent
crée une dictature de l’instant et réduit l’homme à un état animal en l’obligeant à se
soumettre à la tyrannie de l’immédiateté.
On comprend alors toute cette frénésie pour les nouvelles technologies et, en particulier,
la nécessité pour certains du transhumanisme qui, d’ailleurs, est le fruit d’une ambigüité
entre technologie et sciences. Donc cette chronophobie, cette peur du temps qui passe
crée chez certains la nécessité de reprendre le contrôle, de retrouver une maîtrise
fantasmée sur la seule chose que l homme ne maîtrise pas : le temps, qui est irréversible.
Donc, la vie et la jeunesse éternelle ne sont pas compatibles avec cette irréversibilité, nos
corps s’usent, ils vieillissent et ils finissent par nous trahir irrémédiablement. Enfin, il faut
noter que le cyborgisme était au départ pensé comme un moyen de survivre dans un
environnement dégradé en upgradant son propre corps.
Tout ceci ne conduit pas notre société à prendre le recul nécessaire par rapport aux
enjeux auxquels nous sommes censés faire face si nous voulons que l'humanité puisse
continuer à exister.


3/ Le temps en tant que symbole maçonnique
Le temps est très présent dans notre rituel et dans notre temple.
Nos travaux prennent place de midi à minuit ce qui implique symboliquement une rupture
volontaire, une déconnexion du temps profane et c’est dans cet autre espace-temps que
nous traçons la représentation du temple de Salomon. Pourquoi changer d’espace-
temps ? A priori ce changement peut-être une façon de s’abstraire du temps ordinaire, du
temps social, du temps auquel nous nous soumettons dans le monde profane, mais
pourquoi faire ?
A l'image de l'équerre ce temps nous grandit verticalement et horizontalement. Ce temps
est une opportunité pour transformer nos préjugés, nos passions et en faire des éclairages
actifs sur notre chemin. Il nous permet de prendre du recul sur notre temps pour mieux le
comprendre, mieux l'appréhender, mieux le prévoir et nous y préparer. Le temps
maçonnique est une vraie résistance à la contraction du temps que nous impose notre
époque. N’est ce pas d’ailleurs là, notre rôle et aussi une des raisons de notre venue en
Franc-Maçonnerie ?
Le rituel permet de distinguer le temps profane qui précède et succède à un temps sacré
dédié aux travaux réservés aux seuls initiés, dans un temps immuable, un temps
immobile. Les travaux en loge se déroulent symboliquement entre « Midi et Minuit ». Quoi
qu’il en soit, il semble bien que nous vivions « comme un temps arrêté au cadran de la
montre ». Les aiguilles d'une horloge, à Midi comme à Minuit, ne sont-elles pas d'ailleurs à
la même place ?
« Midi » marque l’ouverture des travaux. Il s’agit du moment où le soleil se situe à son
zénith et offre donc le maximum de lumière pour éclairer les consciences. « Minuit »
marque la fermeture des travaux. Il s’agit du moment où la lune réfléchit la lumière dans la
voûte céleste, et invite à son tour l’initié à poursuivre une réflexion après les travaux en
loge par un travail de remémoration, réappropriation, maturation, pour poursuivre à
l’extérieur l’œuvre entreprise dans le temple. Pour entretenir la Lumière pour qu’elle
continue à briller en nous. Le temps maçonnique continue son œuvre en chacun de nous
comme un chemin parallèle à notre vie profane car après la fermeture des travaux, le
chantier commencé en chacun de nous continue.
Le paradoxe de « Midi Minuit » est de définir une limite temporelle tout en nous inscrivant
dans l'éternité, mais cela peut aussi, par analogie, évoquer le parcours d’une vie
maçonnique commençant à Midi avec l’initiation et se terminant à minuit avec l’Orient
Éternel. Mais, c est aussi un temps réitérable, cyclique qui va se répéter à l’identique par
une même ritualistique lors de chaque tenue.
La lecture du manuel de l’Apprenti apporte une vision supplémentaire de la présence du
temps. A la question « qu’as-tu vu lorsqu’on t’a donné la Lumière ? », celui-ci doit
répondre : « Le Soleil, la Lune et le Maître de la Loge », puis : « Comme le soleil préside à
la carrière du jour, et la Lune à celle de la nuit, le Vénérable Maître préside à la Loge pour
l’éclairer ». Soleil-Lune, lumière-ténèbres, jour-nuit, Midi-Minuit, travail-repos, tous vont par
deux, sans parler de la symbolique du pavé mosaïque. Il faut aussi indiquer qu’à chaque
grade est attribué un âge et que les trois lumières tournent dans le sens des aiguilles
d’une montre, autant d’éléments qui contribuent à l’évocation du temps.
Dans le même ordre d’idées, la règle graduée par les 24 divisions du cycle solaire
quotidien invite à un emploi judicieux de toutes les heures pour pouvoir mener à bien la
construction collective d’un édifice et de son temple intérieur. Mais perdre son temps,
n’est-ce pas justement en profiter ? Pour ma part, mais il est vrai que je suis sorti du circuit
professionnel, j’essaie de déguster chaque instant. Quoi qu’il en soit, l’écoulement du
temps n’a d’importance que par ce que l’on en fait. Dans cette perspective, le présent
serait alors comme le centre sur lequel le compas prend appui pour manifester l'union
parfaite et juste, sans commencement et sans fin. Pour explorer ce principe qui
rassemble, il faut compter sur l’action de notre esprit et de notre conscience.


4/ Pourquoi ce symbole
Dans l’introduction, j’ai mentionné le sablier du cabinet de réflexion comme symbole du
temps. Le passage obligé par le goulot constitue une étape importante, qui renvoie aux
épreuves que l’on doit affronter, avec la difficulté qu’implique tout changement d’état, telles
les épreuves subies par le profane lors de l’initiation et le passage par la porte étroite.
En tant que cycle, le retournement du sablier permet de vaincre la fin irrémédiable de
toutes choses. Il nous montre la possibilité d’un nouveau départ, et des opportunités qui
s’offrent à nous, voire un éternel recommencement. Mais, démarrer un nouveau cycle
nécessite une action. Renverser le sablier, c’est refuser de considérer un échec comme
une fin. Ce geste porte en lui une symbolique très forte. Car le franc-maçon ne s’inscrit
pas dans un cycle naturel, il doit sans cesse se remettre à l’ouvrage pour parfaire son chef
d’œuvre et prétendre ainsi se rapprocher du but ultime de tous maçons, devenir un
« Hiram ». Chaque maçon doit rester fidèle à son serment et, par ce fait, être un Don
Quichotte. Car même si, dans le livre, Don Quichotte meurt désillusionné, il est resté fidèle
à sa mission qui était de redresser les torts. Pourrions-nous tous en dire autant ?
L’écoulement des grains de sable se réalise naturellement par le seul effet de la
gravitation. Cette attraction vers le bas symbolise la tendance naturelle au conformisme,
voire la résignation, mais aussi un retour à nos instincts les plus vils. Au contraire, le
mouvement vers le haut nécessite d’agir pour aller à contre-courant de la pesanteur,
prendre son destin en main afin de s’élever sur le plan intellectuel, social et spirituel. Il en
va de même pour l’implication du maçon dans la société qui ne peut être améliorée que
par des actions individuelles et collectives tournées vers le changement.
Enfin, et comme nous sommes tous condamnés à passer un jour à l’orient éternel, la
transmission est au centre de notre démarche ainsi qu’il est rappelé lors de la chaine
d’union : « Notre action s'inscrit dans la continuité de celle de nos prédécesseurs qui la
formaient hier». C’est une autre façon de confirmer que notre travail doit s’inscrire dans le
temps long, que ce temps nous dépasse et que, après nous, la chaîne doit continuer
l’œuvre entreprise dans le temple. Un proverbe chinois dit « Pour les hommes, c’est le
temps qui passe, pour le temps ce sont les hommes qui passent. »
Le temps que nous vivons ici, dans le temple, est un temps symbolique pour nous
abstraire de la réalité du monde profane. Un temps immuable, atemporel, cyclique auquel
on accède par un rituel immuable, parce que le rôle de la Franc Maçonnerie est immuable.
Son seul et unique rôle, quelle que soit l’obédience ou le rite, est d'initier des hommes, de
transmettre une méthode et des outils dans le but de créer des maîtres maçons. Tout initié
est dans la quête de l' « Hiram » qui est en lui ! Notre but est de faire de notre existence
un chef d'œuvre qui n'appartient qu'à nous. Tous les Franc-maçons poursuivent la même
quête, celle qui fait que tout maçon tend jusqu'à son dernier souffle vers l'amélioration de
son chef d'œuvre intérieur. Et, parce que les mots secrets ont été perdus, il nous faut les
réinventer dans ce cycle continuel qu’est la Franc-Maçonnerie. C'est justement cela qui
fait que la méthode maçonnique est unique, car chacun trouve en lui une récompense à la
mesure de son travail et pour la trouver, pour que la méthode fonctionne il faut du temps,
parfois une vie. La méthode permet juste d’initier des processus qui, malgré nous, au-delà
des murs du temple contribuent à nous transformer même dans notre vie profane.
Pourtant mes Frères il semble que le temps profane nous ait contaminé, j’observe déjà
que certains frères regardent leur montre, les fenêtres de notre temple sont pourtant
grillagées si j'en juge la représentation du tableau des loges, mais les grillages ne font
aucun obstacle aux sons et aux voix du monde profane. Notre temple aurait-il été
contaminé par la rumeur de la rue de l’autre coté du mur?


Conclusion
En conclusion, je voudrais vous convaincre, mes frères, de ne pas gaspiller le temps,
surtout, ne le tuez pas, mais vivez le pleinement et pour reprendre les mots de Claude
Lelouch, dans son introduction au célèbre film « L’aventure c’est l’aventure », je veux vous
dire : « jouissez de la vie, il est déjà beaucoup plus tard que vous ne le pensez » !
Courage, rien ne résiste à l'épreuve du temps, il faudrait pouvoir vivre assez longtemps
pour s'en apercevoir soi-même.

Le temps

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Rédigé par FR2

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Publié le 7 Février 2019

Cet article est reposté depuis la Franc Maçonnerie au Coeur.

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Rédigé par jean françois

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Publié le 6 Février 2019

Rédigé par FR2

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