Publié le 31 Décembre 2020

Cet article est reposté depuis la Franc Maçonnerie au Coeur.

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Rédigé par Jean-François Guerry, Loge Kleio

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Publié le 31 Décembre 2020

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Rédigé par Jean-François Guerry

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Publié le 29 Décembre 2020

CO² mon amour !!!

Oui, je l’affirme, je le confirme, en deux mots, je le con-fesse : j’aime le gaz carbonique ! Je l’aime d’amour raison autant que d’amour passion. Pourquoi ??

Que serait la vie sans CO² ?? Et bien, c’est très simple, mes FF :.. sans CO², pas de mousse sur la bière, pas de bulles dans le champagne, même l’eau gazeuse deviendrait plate…… Est-il seulement possible d’imaginer un monde pareil ??? Ça c’est l’amour passion. Vient ensuite l’amour raison.  Sans CO², non seulement la bière n’aurait pas de mousse, mais il n’y aurait personne pour la boire, car sans gaz carbonique, pas de vie sur terre. C’est aussi simple que cela : le CO² est LA nourriture de base des plantes qui, grâce au miracle de la photosynthèse peuvent fabriquer leur substance. Sans CO², pas de plantes, et sans plantes, pas de nourriture pour nous autres mammifères, puisque nous sommes incapables de fabriquer cette fameuse substance vivante, et obligés de la piquer aux plantes…. ou aux autres animaux. Alors plutôt que de vilipender en continu ce cher CO², voyons comment se présente le problème.

Mais avant cela, je voudrais avoir une pensée émue pour l’effet de serre, lui aussi accusé à tort de menacer nos vies. Sans l’effet de serre, la température de notre chère planète bleue serait inférieure de 30°C à celle que nous connaissons. Je vous laisse imaginer ce que cela donnerait : 5°C sur la promenade des anglais au mois d’aout. On retrouve là le même problème que pour le CO² : un élément au départ bénéfique devient nocif par son augmentation.

 

Mais revenons au problème du CO².

 

Il est aussi vaste que compliqué, ce problème, alors pour essayer de le cerner, il convient tout d’abord de poser quelques éléments de base, car dans l’assourdissante cacophonie qui règne à ce sujet, il est difficile de se livrer à une réflexion logique.

 

Voyons dans un premier temps ce qu’est l’énergie et combien les hommes sont capables d’en fournir par leur force musculaire.

 

L’énergie n’est pas ce qui nous vient immédiatement à l’esprit. Ce n’est pas un coût, genre facture de gaz, ou le prix d’un plein d’essence. L’énergie, à la base, est un principe physique. En physique, l’énergie correspond à un travail, mais pas dans le sens de celui qui mérite salaire. Lorsque par exemple, vous allez voir l’élue de votre cœur, la Dame de vos pensées, comme dit le poète, et que celle-ci habite au 5ième sans ascenseur, avant de titiller le 7ième ciel entre ses petits bras potelés, vous devrez d’abord monter les 5 étages. Vous effectuerez par là un travail, au sens physique du terme, car vous aurez exercé sur votre corps une force égale à son poids, et que vous déplacez cette force. On retrouve là la définition du travail en physique : une force multipliée par un déplacement. Quel travail aurez-vous fourni, quelle quantité d’énergie aurez-vous dépensé dans cette élévation ?  Si vous pesez 75 Kg et que les 5 étages correspondent à une montée de 15 mètres, vous aurez fourni 11031 Joules.  Si vous avez monté ces 5 étages en 1 minute, vous aurez fourni 183 Watts pendant le temps de votre ascension. Cela signifie que votre effort physique, relativement intense, suffirait tout juste à alimenter deux ampoules de 100 Watts. En supposant que vous montiez un escalier pendant 8H en continu, vous ne pourrez développer qu’un seul petit kWh. Autrement dit, un humain peut fournir par sa force musculaire, un maximum de 1 kWh par jour. Bien sûr, nous ne sommes pas tous si faibles que cela. Un coureur du tour de France peut, dans les derniers hectomètres de l’étape dégager une puissance d’un kW, mais il ne tiendra jamais 1 h. Malgré tous les fortifiants naturels que lui prescrit son entraîneur, il s’écroule sur la ligne d’arrivée après 20 secondes de sprint.

 

Comparons maintenant cette énergie humaine à ces affreuses énergies fossiles.

1 L d’essence fourni 10 kWh. Il faut donc 10 jours de travail humain pour produire l’équivalent ! S’il ne devait y avoir qu’un chiffre à retenir de tous ceux que vous allez entendre ce midi, c’est bien celui-ci : 10 jours de travail humain sont nécessaires pour remplacer 1 L d’essence. Un petit plein de 35 L, c’est donc un an de travail !!!!  En plus, divine surprise, ce petit plein, malgré les taxes qui l’accablent, coûte 40 € !!!! Même un esclave couterait plus cher, puisque s’il travaille « gratuitement », il faut au moins le nourrir. Imaginez juste un instant ce que coûterait ce plein d’essence s’il correspondait à l’entretien d’un esclave pendant un an.   

Ce miracle de l’énergie fait que l’européen moyen a à sa disposition 500 esclaves invisibles, quasi gratuits, qui lui produisent tout ce dont il a aujourd’hui besoin. Cela nous fait, en Europe 250 milliards d’esclaves. S’ils sont invisibles, ces 250 milliards d’esclaves dégagent … beaucoup de CO², et il est temps de corriger cet emballement. Mais au fait, pourquoi nous sommes nous emballés, pourquoi avons-nous quitté ce monde ancien, ce monde renouvelable, ce monde merveilleux où les machines disponibles n’émettaient pas de CO² puisque fonctionnant à l’eau et au vent (les moulins). Les tracteurs de cette époque, comme les voitures, fonctionnaient alors à l’herbe, en passant par l’intermédiaire des bœufs et des chevaux, lesquels produisaient en même temps des engrais totalement naturels. Même le chauffage, uniquement au bois, avait une empreinte carbone neutre, rendant ainsi à l’atmosphère le CO² absorbé par les arbres quelques décennies auparavant.

Dans ce monde renouvelable, tout le monde vivait à l’air pur, à la campagne, même les villes habitaient à la campagne. Deux habitants passant leur vie à cultiver et ramasser des patates suffisaient à en nourrir un troisième qui lui, pouvait se livrer à des activités plus ludiques par exemple, se cultiver, au lieu de cultiver des patates, construire des églises etc. mais généralement et majoritairement, aller trucider les peuples voisins ou se faire trucider par eux, autrement dit, faire la guerre.

Dans ce monde renouvelable, pas de problème de démographie galopante, puisque 1 enfant sur 4 meurt à la naissance (parfois en même temps que sa mère), et que moins de 2 sur 4 arrivent à dépasser l’âge de 10 ans. Et même, y aurait-il eu un début de commencement de surpopulation, il arrivait toujours une petite famine qui réglait le Pb. Et je ne parle pas des épidémies qui arrivaient à éliminer 40% de la population en quelques années, comme la peste noire du 14ième siècle. Remarquons au passage qu’à cette époque les produits asiatiques avaient encore de la gueule.

Pas de problème d’éducation des enfants avec les conséquences que nous connaissons. Au contraire, ils sont une source de revenu puisqu’ils travaillent dès leur plus jeune âge.

Pas de problème de financement des retraites non plus. En ces temps bénits, ceux que l’on appelait encore « les vieux » avaient l’élégance de mourir jeunes…. ce qui réglait en même temps le problème du coût actuel de nos maisons de retraites.

Un petit bémol, cependant : les riches de l’époque bien que très peu nombreux étaient très très riches, mais bien qu’extrêmement réticents à partager leurs richesses, ils n’en étaient pas moins bienveillants et compatissants avec le peuple. Lorsque pour se distraire, ils s’en allaient chasser dans la compagne, ils prenaient un soin particulier à ne pas trop abimer les champs et surtout ne pas détruire trop de récoltes afin de permettre à leurs serfs de payer la taille et la gabelle due au seigneur.

 

Tout était donc pour le mieux dans le meilleur des mondes

 

Mais l’histoire avance. Alors, en 1582, un hollandais, au nom imprononçable, a inventé un truc que tout le monde connait maintenant, et qui s’appelle le vilebrequin. Avec cet engin, il devint possible de transformer le mouvement rotatif des ailes des moulins à vent en mouvement alternatif, et donc d’actionner une scie. A partir de là, scier les troncs d’arbres pour en faire des planches est devenu beaucoup plus facile. Un moulin muni de ce fameux vilebrequin et de sa scie pouvait effectuer le travail de 30 hommes. La construction des navires devint donc beaucoup plus rapide et surtout beaucoup moins chère. Ceci permit aux hollandais de damer le pion à leurs concurrents dans le commerce naissant avec l’extrême orient. Amsterdam a pu ainsi devenir la grande puissance que l’on connait.

Ceci est un premier exemple de la relation entre énergie et production de richesse, j’y reviendrai.

 

Deuxième exemple, plus connu celui-là, la machine à vapeur, au début du 19ième siècle. Là s’ouvre un autre monde. On ne transforme plus le travail mécanique du vent ou de l’eau, en une autre forme de travail mécanique, un mouvement rotatif en mouvement alternatif. Avec cette machine, la première digne de porter ce nom à mon sens, on transforme de la chaleur en énergie, en travail mécanique. Ce n’est pas une amélioration, un pas en avant, c’est une révolution, le début de l’ère industrielle, qui a fait exploser notre consommation d’énergie. Je vous épargne les chiffres. Cette source quasi miraculeuse d’énergie, plus exactement de travail mécanique, a propulsé l’humanité dans un autre monde, lui a donné les moyens de le façonner, de créer une fantastique quantité de choses auxquelles sa force physique ne lui aurait jamais permis d’accéder. Créer de la richesse, au moyen la chaleur contenue dans les énergies fossiles, est véritablement une révolution.

 

Malgré ces faits, certains pensent encore que le lien énergie/production de richesse (ou PIB) n’existe pas, ou que l’on peut maintenir le PIB en consommant moins d’énergie. Les statistiques sont là, mais bien sûr, ces personnes se rappellent la fameuse phrase de Churchill : « Je ne crois que les statistiques que j’ai moi-même arrangées ». Il y en a même qui parlent d’un statisticien qui a un jour publié des courbes montrant la relation entre la densité des populations de cigognes et le nombre de naissances. A t’il truandé ses chiffres ? Non, les chiffres sont vrais. Comment est-ce possible, puisque la science moderne, après d’intenses recherches, a maintenant clairement démontré que les bébés ne sont pas apportés par les cigognes ? Ces statisticos sceptiques ignorent, ou veulent ignorer, que cette courbe était une farce. Il suffit de chercher les zones géographiques et les périodes, où les circonstances font que deux facteurs absolument indépendants paraissent corrélés.

Pour ce qui est de la consommation d’énergie et du PIB, la corrélation est établie, puisque la variation d’un facteur entraîne celle de l’autre, alors que vous aurez beau introduire des cigognes sur un territoire, la natalité n’augmentera pas. Par contre, toutes les courbes montrent que la baisse du PIB due à une crise financière est immédiatement suivie d’une diminution de la consommation d’énergie, de même que toute diminution de la consommation d’énergie due peut-être à l’augmentation du prix de celle-ci entraîne une diminution du PIB. Nous en avons malheureusement un exemple sous les yeux, puisque le PIB mondial est en train de baisser en raison de la crise sanitaire, et que nos émissions de CO² diminuent également.

 

Cela veut dire que si nous voulons réduire nos émissions de CO², il est impératif de réduire notre PIB.  Nous pourrions également nous tourner vers les énergies renouvelables. Vaste sujet, et surtout très technique. Personnellement je n’y crois pas, parce que malgré tous les efforts déployés dans ce sens, les chiffres, toujours eux, montrent que le remplacement de l’énergie fossile par les ENR se fait de manière très lente, et que cela n’empêche pas l’augmentation, toujours aussi régulière, de l’emploi du charbon, gaz, pétrole. Bien sûr, les médias nous parlent à foison des panneaux solaires, des éoliennes, du bio gaz etc, mais je continue à penser que ce sera inefficace, ou du moins que ce remplacement prendra trop de temps.

Arrêtons-nous un instant sur les éoliennes. Lorsque vous passez devant un champ d’éoliennes, vous constatez que plus de 9 fois sur 10, elles tournent, même quand le vent est faible. Vous vous dites alors, fort logiquement qu’elles produisent, donc, en gros que l’éolien, je vais dire un gros mot : c’est bon pour la planète Et bien non ! Dans ce cas, le bon sens de l’honnête homme est inopérant. Il se trouve malheureusement que les lois de la physique font que la production d’une éolienne est proportionnelle non à la vitesse du vent, même pas au carré, mais au cube de celle-ci. Ce qui veut dire qu’une installation construite pour produire au maximum 100 kW, avec un fort vent de 80 Km/h n’en produira pas le quart avec un vent de 20Km/h. Elle ne produira pas 25 kW, mais 1,6. C’est pour cela que les éoliennes, même si elles tournent beaucoup et souvent, produisent seulement 5 à 6% de la puissance installée.  

 

Mais sortons du domaine technique et prenons un peu de distance.

 

Depuis la nuit des temps, l’Homme a mobilisé ses facultés intellectuelles pour avoir et être demain plus et mieux qu’aujourd’hui. C’est ce qui nous a fait descendre de l’arbre, marcher sur deux pattes pour aller conquérir la savane, puis le monde entier. Nous pouvons nous en réjouir et même nous en féliciter. Mais le revers de la médaille est que nous ne savons pas nous arrêter, nous voulons toujours plus et toujours mieux, en oubliant trop souvent d’apprécier ce que nous avons. L’exemple le plus récent, je l’ai vécu : pendant les trente glorieuses, nous sommes devenus riches sans même nous en rendre compte, et donc, sans l’apprécier. Il eût été bon de commencer à …. freiner à ce moment là, et nous ne l’avons pas fait. L’évidence nous éclate maintenant au visage : un développement infini dans un monde fini n’est pas possible. Ça, même homo habilis le savait déjà !!!

Un ralentissement est possible, mais au-delà des contraintes techniques et financières se trouve une caractéristique humaine : nous agissons d’abord par « essai/erreur », par notre cerveau reptilien. Si une action n’est pas immédiatement suivie d’un résultat positif, nous avons appris, et ce depuis la nuit des temps, à ne pas la continuer ou la répéter. J’ajoute que cette caractéristique est maintenant devenue envahissante, dictatoriale. Dans le monde actuel, ou plutôt celui des entreprises, les profits, objectif premier autant que légitime, ne doivent pas arriver dans un an ou deux, mais demain matin, ou mieux, le soir même. Et cela a changé complètement le monde du travail et peut-être le monde tout court.

 

Petite incidente : cette soif d’immédiateté est une maladie qui a gangréné toute notre société, jusqu’au plan de la Politique, avec un « p » majuscule, puisqu’aucun plan à long terme, aucun objectif ambitieux, aucune vision n’est envisageable. Fin de la parenthèse.

 

Tout cela pour dire que les actions de réduction d’émissions de CO² doivent rapidement produire des résultats palpables, pour qu’elles puissent perdurer.

Malheureusement, en matière de taux de CO² et de climat, les résultats sont extraordinairement lents à apparaitre. Deux exemples :

 

- les changements climatiques des 10 (beaucoup disent des 20) prochaines années sont fixées, en fonction des seules données d’aujourd’hui. Rien ni personne ne pourra y changer quelque chose.

- si nous arrêtons aujourd’hui toutes nos émissions de CO², son taux dans l’atmosphère ne diminuera que de 10% en un siècle.

 

Malgré cela, il faut agir rapidement et fortement, mais comment sera-ce possible avec la demande, par ailleurs légitime, d’augmentation du pouvoir d’achat des moins favorisés ? Meilleure répartition des richesses ??? C’est à mon sens non pas la meilleure, mais la seule façon d’en réduire la production globale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’en prenons pas le chemin. Donc, pour dire les choses familièrement : « nous sommes mal barrés ». Le mur est devant nous, nous appuyons sur le frein, mais le frein répondra…… plus tard.

 

Mon optimisme congénital me pousse à ne pas croire en ce scénario catastrophe, et je souhaite entendre dans les débats qui suivront, des raisons d’espérer, des arguments me démontrant que je me trompe lourdement.

 

Quoiqu’il en soit, je pense que pour l’instant, les dés sont jetés, la fin est en marche. Seuls les dieux sont immortels. Toutefois, il faut lutter car la grandeur de l’Homme réside dans la capacité qu’il a de mener des combats perdus d’avance.

Cela peut sembler stupide, mais en fait, c’est une façon de décider de « mourir vivant ».

 

 

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Rédigé par FR2

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Publié le 24 Décembre 2020

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